par Muriel Boselli • le 6 Décembre 2023
Les 56 réacteurs français ont fait l’objet d’arrêts d’une durée comprise entre quatre et 365 jours sur fond de contrôles et de réparations de fissures attribuées au phénomène de corrosion sous contrainte (CSC), indique le World Nuclear Industry Status Report (WNISR), l’étude annuelle sur l’industrie nucléaire à travers le monde.
Cinq réacteurs - Chooz 1 et 2, Civaux 1 et 2 et Penly 1 - ont été arrêtés pendant 16 à 22 mois entre août 2021 et juillet 2023, note le rapport.
EDF a maintenu 11 autres réacteurs à l’arrêt pendant plus de 200 jours. Au moins 20 réacteurs ont été arrêtés simultanément pendant l’équivalent de 273 jours.
L’année 2022 s’est révélée « désastreuse » et « bien pire que 2020 », lorsque la crise du coronavirus avait déjà fortement perturbé le calendrier de maintenance des réacteurs d’EDF, souligne le rapport.
Toutefois, il n’était pas possible de calculer le nombre de jours de prolongation des arrêts en 2022 en raison du grand nombre de changements réalisés durant la crise de la corrosion, a déclaré Mycle Schneider, auteur principal du WNISR, critique de l’industrie nucléaire et analyste indépendant de l’énergie.
En 2022, la production nucléaire française a chuté de 22,6 % (81,7 TWh) par rapport à 2021 pour atteindre 279 TWh, son niveau le plus bas depuis 30 ans.
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