Le Nouvel Observateur (France), le 9 mars 2012, “Fukushima en six leçons”
Le saviez vous ? Trois jours après le tsunami japonais et les explosions des toits des réacteurs, les responsables de Tepco perdaient le contrôle de la centrale nucléaire de Fukushima. Immergés dans les becquerels, ils battaient en brèche, exfiltraient le personnel du sinistre et demandaient en secret au gouvernement de Tokyo… l’abandon pur et simple du site.
Oui, vous avez bien lu : l’abandon. Pendant quelques heures, Fukushima devenait un bâteau ivre radioactif.
En fait , c’est bien pire. Car si le Premier ministre avait cédé face à Tepco, les combustibles des piscines privées d’eau de refroidissement se seraient enflammés et auraient déclenché un incendie libérant pendant des jours, voir des semaines, des fumées radioactives qui se seraient déversées sur le Japon tout entier au gré des vents. Imaginez l’évacuation des 30 millions d’habitants de l’agglomération de Tokyo…