Armelle Bohineust with AFP • 19 septembre 2024
Une quinzaine de ministres de pays pronucléaire se sont réunis à Paris pour une conférence sous l’égide de l’OCDE, le groupe des pays développés, afin d’encourager la relance du nucléaire. « Le temps est venu de passer à l’action. Il reste encore beaucoup, beaucoup de travail », a déclaré William Magwood, directeur général de l’Agence pour l’énergie nucléaire de l’OCDE à l’ouverture de la seconde édition de la « Feuille de route du nouveau nucléaire ».
Cette conférence, qui regroupe des pays comme les États-Unis, le Japon, la France, la Suède, la Pologne ainsi que des industriels du nucléaire, examine les « moyens concrets d’honorer les engagements pris au niveau mondial pour accroître la production d’énergie nucléaire et lutter contre le changement climatique ». Trois sujets - les chaînes d’approvisionnement, la formation d’une main-d’œuvre qualifiée et le financement - priment dans les discussions en cours.
Selon l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN), pour respecter les objectifs de neutralité carbone, il faudrait tripler les capacités nucléaires d’ici à 2050. Mais la relance du nucléaire, tombé en disgrâce après la catastrophe de Fukushima en 2011, pose de nombreux défis.
En 2023, seuls cinq nouveaux réacteurs, soit une capacité totale de 5 GW, ont été mis en service dans le monde tandis que cinq unités ont été fermées. Cela représente une baisse nette de 1 GW, indique un rapport sur l’industrie nucléaire publié jeudi. « Pour seulement maintenir la capacité actuelle, il faudrait mettre en service 10 réacteurs par an », calcule Mycle Schneider, auteur de ce rapport.
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