11 March 2013

Les Echos (France): Peu de nouveaux projets pour l’industrie nucléaire dans le monde

Par Anne Feitz | 11/03 | 07:00

Deux ans après Fukushima, l’industrie du nucléaire poursuit sa traversée du désert. Suite à l’onde de choc provoquée par la catastrophe, certains acteurs de la filière ont même commencé à revoir leur stratégie.

L’arrêt brutal ou programmé de centrales au Japon et en Allemagne a durement affecté les japonais et les allemands. Plombé par des pertes abyssales, l’électricien Tepco, opérateur de la centrale de Fukushima, a été nationalisé en juin 2012. Les opérateurs exploitant des centrales en Allemagne (E.ON, RWE, Vattenfall ou EnBW) ont de même subi pertes financières, cessions d’actifs et suppressions d’emplois. « E.ON et RWE ont fini par se retirer du secteur, en sortant progressivement de leurs projets à l’étranger », rappelle l’économiste Mycle Schneider. Dernière annonce en date, la cession en octobre à Hitachi de leur coentreprise Horizon Nuclear Power, qui doit construire 2 centrales en Grande-Bretagne. Le français Areva a aussi été affecté : il a subi 400 millions d’euros de pertes de commandes liées aux arrêts au Japon et en Allemagne, liées à la fourniture de combustible ou à la maintenance.

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